Le périphyton, c’est:
a) Une membrane abdominale responsable du maintien des viscères,
b) L’espace déambulatoire entourant l’agora dans la Grèce antique, où les orateurs pouvaient pratiquer leurs discours, ou
c) L’espèce de mousse brunâtre et gluante sur le fond d’un lac, recouvrant les pierres et les troncs submergés.
La réponse, évidemment, est c) ; vous êtes, après tout, sur le site d’une association de riverains.
De façon un peu plus formelle, citant notre ministère de l’environnement :
« Le périphyton désigne une communauté́ complexe d’organismes microscopiques (algues, bactéries, protozoaires et métazoaires) et de détritus qui s’accumulent à la surface des objets (roches, branches, piliers de quai et autres) et des plantes. On le retrouve, submergé, dans les cours d’eau et les lacs. Le périphyton, qui peut prendre différents aspects, est généralement brun ou vert, et il est visqueux. …. le périphyton comprend tout organisme vivant sur le substrat rocheux (roc, roche et pierre) dans la zone comprise entre 0,3 et 1 mètre de profondeur dans le littoral du lac. L’épaisseur du périphyton peut varier de moins de 1 millimètre à plus de 20
millimètres, selon le niveau d’enrichissement du plan d’eau en matières nutritives et selon d’autres facteurs physiques tels que l’exposition aux vagues et à la glace. »
Naturellement, il est bon de savoir le nom de ce sur quoi on vient juste de glisser, mais à quoi peut servir le périphyton? En gros, comme indicateur de la santé d’un lac : périphyton mince, bon lac, et périphyton épais, mauvais lac :
Bon lac.
Mauvais lac.
(photos et textes de https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rsvl/protocole-periphyton.pdf)
Enfin, presque…les autorités sont plutôt réticentes à nous dire exactement ce qui est mince, et ce qui est épais, sans doute parce que ce n’est qu’un des facteurs qui mesure l’eutrophisation d’un lac.
Eutrophisation… Le processus par lequel un lac s’enrichit de matières organiques et se remplit. Ce n’est pas une bonne chose : comme pour la vieillesse, on aime mieux attendre. Puisque le périphyton se nourrit de toutes ces nutriments comme le phosphore que les humains jettent dans les lacs, on peut s’en servir comme indicateur.
Pour de plus amples informations, on peut aller voir le site du Réseau de Surveillance Volontaire
des Lacs (RSVL) https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rsvl/index.htm . Entre autres, ils donnent des cotes de santé aux lacs, et là, nous avons de la chance : le Lac des Iles se classe dans les catégories ultra-oligotrophe, ou oligotrophe, selon les critères.